Frères et soeurs dans le Christ, le mois de novembre s’ouvre dans la lumière éclatante de la Toussaint. Cette fête n’est pas réservée à quelques figures héroïques du passé, mais elle célèbre tous les saints et toutes les saintes, connu(e)s et inconnu(e)s, et nous rappelle que la sainteté n’est pas un privilège, mais une vocation universelle. L’Église tout entière est appelée à la sainteté, à vivre du Christ, à se laisser transformer par son amour. Être saint, ce n’est pas être parfait. Dieu seul est parfait. Nous, nous sommes appelés à être saint(e)s à notre manière, avec nos fragilités, nos limites, nos combats. La sainteté n’est pas un rêve inaccessible, mais un chemin concret, quotidien, humble. Elle commence là où nous sommes, dans nos familles, nos
lieux de travail, nos engagements, nos relations. Elle prend racine dans les gestes simples faits avec amour : écouter, pardonner, servir, prier, consoler, espérer, etc.
Le mois de novembre, souvent associé au souvenir des défunts, est en réalité un mois de lumière intérieure. Il nous rappelle que la vie ne s’arrête pas à la mort, que nous sommes en marche vers un Royaume et que nous sommes déjà citoyen(ne)s du ciel. En priant pour ceux et celles qui nous ont précédés, nous affirmons notre foi en la communion des saints et en la résurrection.
Ce mois se clôt par la solennité du Christ Roi de l’Univers, le 23 novembre cette année, et qui sera également la prochaine messe des familles. Cette fête vient couronner l’année liturgique et nous recentrer sur l’essentiel : le Christ est le coeur de notre vie, le centre de notre foi, le Roi d’un Royaume d’amour, de justice et de paix. Il ne règne pas par la force, mais par le don total de lui-même. Il nous invite à le suivre sur ce chemin d’humilité et de service.
Ainsi, de la Toussaint au Christ Roi, le mois de novembre trace un itinéraire spirituel : celui d’un peuple en marche, appelé à la sainteté non pas par des exploits, mais par la fidélité à l’amour.
Alors, en ce mois qui s’achève comme une année, demandons la grâce de tout faire par amour. C’est là, et seulement là, que germe la sainteté. Paix à vous !
Père Augustin, curé de la paroisse