Posted by on 15 septembre 2025

Chers frères et soeurs dans le Christ, nous fêtons, en ce 24e dimanche ordinaire de l’année
liturgique C, la solennité de la Croix glorieuse par laquelle le Christ est passé pour nous sauver.
Nous ne sommes pas les disciples d’un prophète victorieux par les armes, ni obtenant des
conversions par force et violence ; nous sommes les disciples d’un Messie crucifié. « Parmi vous, je n’ai rien voulu connaître d’autre que Jésus-Christ, ce Messie crucifié », écrit saint Paul dans sa première lettre aux Corinthiens (2, 2).
Dieu se rend faible parce que renonçant à sa puissance en notre faveur : donc faiblesse voulue,
choisie qui nous donne sur lui toute-puissance, jusqu’à en mourir. Faiblesse de l’amour qui se met à la merci de l’aimé, jusqu’au bout (Jn 13, 1).
La croix révèle donc en même temps la violence meurtrière de la haine et la violence vivifiante de l’amour ; et c’est pour cela qu’en elle, la résurrection est déjà présente, à l’oeuvre, la gloire de l’amour : engendrement, accouchement, maternité-paternité.
Quand la vie, celui qui est la Vie, épouse la mort, la mort est condamnée à se faire lieu d’éclosion de la vie. « Ô mort, où est ta victoire ? La mort a péri dans sa victoire » (1 Cor 15, 55). La mort est devenue matrice pour une nouvelle naissance, voilà la Bonne Nouvelle.

Nous ne savions pas que l’amour pouvait aller jusque-là, cela n’était pas venu au coeur de l’homme. Quand l’amour va jusqu’à la mort, quand il soumet à la mort tout le reste, tout ce qui n’est pas lui, que reste-t-il ? Rien, sinon l’amour lui-même. Alors nous apprenons que Dieu ’est
qu’Amour. Telle est sa gloire, au-delà de laquelle il n’y a pas de gloire possible.
Que la fête de la Croix glorieuse nous aide, en cette année pastorale, à imiter l’exemple du Christ qui nous a aimés jusqu’au bout en nous mettant au service de l’Église et de nos frères et soeurs. Paix à vous !

Père Augustin, curé de la paroisse