Ce dimanche, voici une grande fête au coeur du mystère chrétien qui vient célébrer l’unicité de Dieu mais aussi le mystère du Dieu-Amour. Elle exprime cette réalité mystérieuse d’un seul Dieu dans l’unité d’amour de trois personnes distinctes, égales et indivisibles. Le dogme de la Trinité a été tardivement instauré au 13e siècle, entre la Pentecôte et la Fête-Dieu (Saint sacrement) que nous fêterons dimanche prochain, 22 juin.
Mais nous devons nous souvenir que ce dogme n’est pas le fruit d’une élaboration philosophique. C’est la Révélation elle-même. Dès la prédication évangélique, la Trinité est au coeur de l’annonce. C’est ainsi qu’à la fin de l’évangile de Matthieu (Mt 28, 19), le Christ ordonne aux apôtres : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ».
La Sainte Trinité se manifeste dès notre baptême par le signe de Croix, symbole et prière des
chrétiens, mais aussi durant la liturgie eucharistique à plusieurs reprises. Ce dimanche, saint Jean nous interpelle en affirmant que l’Esprit de feu, l’Esprit de vérité va venir sur nous pour que nous puissions faire l’expérience d’entrer dans l’intimité de Dieu. Soyons à l’écoute et laissons-nous guider par l’amour de Dieu ; l’Esprit de vérité nous fera entrer peu à peu dans le mystère de la foi et en particulier dans celui de la Sainte Trinité.
Cette quête de la Vérité doit nous permettre de nous abandonner dans les mains de Dieu avec
confiance. Alors, remplis de l’amour de Dieu, nous pourrons être féconds et poursuivre notre mission, notamment auprès de ceux et celles qui ne connaissent pas encore notre Sauveur.
Que l’Esprit de Vérité nous rende confiants et courageux !
Et que la bienheureuse Élisabeth de la Trinité nous aide à prier :
« Ô mon Dieu, Trinité que j’adore, aidez-moi à m’oublier entièrement pour m’établir en vous, immobile et paisible comme si mon âme était déjà dans l’éternité ; que rien ne puisse troubler
ma paix ni me faire sortir de vous, mais que chaque minute m’emporte plus loin dans la profondeur de votre mystère ! Pacifiez mon âme ; faites-en votre ciel, votre demeure aimée et le lieu de votre repos. Que je ne vous y laisse jamais seul, mais que je sois là, tout entière, tout éveillée en ma foi, livrée à votre action créatrice ». Paix à vous !
Père Augustin, curé de la paroisse