À chaque célébration de l’Eucharistie, au coeur de la célébration, toute l’assemblée proclame le mystère de la foi et chante : « NOUS ANNONÇONS TA MORT SEIGNEUR JÉSUS, NOUS PROCLAMONS TA RÉSURRECTION, NOUS ATTENDONS TA VENUE DANS LA GLOIRE ». C’est dire l’importance de cette affirmation pour notre vie de disciple du Christ ! Cette importance est si grande que, chaque année, l’Église nous donne à écouter, à partir de la solennité de tous les saints, des récits des saintes Écritures qui parlent de la fin des temps, du retour glorieux du Christ. L’Église, guidée par l’Esprit Saint, nous offre les grâces du temps de l’Avent (qui vient du mot avènement et évoque la venue glorieuse du Christ à la fin des temps) pour nous préparer à communier plus profondément au mystère de la venue du Christ en notre chair.
Il se peut que nous soyons tellement préoccupés par les préparatifs des fêtes de familles que, chaque année, nous passions à côté d’une grande partie du mystère qui nous est donné à vivre ; de la grâce du renouveau pour nous et pour le monde…
Nous avons tellement peu de temps, et souvent de coeur, à consacrer au Seigneur pour répondre à ses offres (ses grâces). Il se peut que nous soyons un peu comme des disques rayés qui répètent toujours les mêmes paroles, les mêmes rituels, les mêmes façons de faire. Les choses où nous sommes fiers d’évoluer sont dans le domaine technique et toutes les avancées qui viennent changer nos modes de vie. Mais pour ce qui est de notre vie de foi, d’espérance et de charité…
Il en fut de même « dans les jours de Noé, ainsi en sera-t-il dans les jours du Fils de l’homme (quand il viendra dans sa gloire). On mangeait, on buvait, on prenait femme, on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche et où survint le déluge qui les fit tous périr ». (Luc 17, 26-27). CES PAROLES DU CHRIST NE SONT PAS DITES POUR NOUS FAIRE PEUR. ELLES SONT DES INVITATIONS À NE PAS NOUS COMPORTER COMME LE FONT LES PAÏENS. Ils ne pensent qu’aux choses du quotidien et oublient le sens de la vie, son origine et son terme. Ils s’étourdissent dans la consommation, le travail.
Sommes-nous des païens ? Au coeur, une foi vivante mais alourdie et animée par les préoccupations des païens… Allons-nous accueillir la force de l’Esprit de Dieu pour réveiller notre foi et la laisser s’ouvrir, s’étonner de la grandeur du mystère qui nous est donné à vivre ! Notre foi va-t-elle devenir VIVIFIANTE ? Prions les uns pour les autres afin que ce temps de l’Avent réveille la foi des membres de notre communauté chrétienne.
Guillaume Villatte, prêtre