Posted by on 7 mai 2023

Lorsqu’on fait le choix d’entrer au séminaire ou dans une communauté religieuse, ce n’est pas d’abord par goût personnel ou par tempérament, encore moins en vue d’un projet de carrière ! C’est la réponse concrète à ce qui est perçu comme un appel de Dieu. Cet appel personnel a touché le fond de notre coeur. Comme un feu qui s’embrase, il se manifeste souvent à travers un désir auquel on a envie de répondre…

L’appel de Dieu n’est pas désincarné : ce n’est pas une « voix off » dans la prière !
Il rejoint notre vie là où nous en sommes, avec tout ce que nous sommes. Parfois de manière surprenante, alors que rien apparemment ne nous y préparait. Il arrive aussi qu’on en prenne conscience parce que d’autres, en nous voyant vivre concrètement, posent eux-mêmes la question : « Tu n’as jamais pensé à devenir prêtre ? » « Je te verrais bien religieuse… ». Le plus souvent, son appel nous atteint à plusieurs moments de notre itinéraire, comme une rivière souterraine qui resurgit. Combien de prêtres font remonter l’histoire de leur vocation au moment de leur première communion : « Ce jour-là, j’ai désiré devenir prêtre… ». On pourrait dire de la vocation qu’elle grandit avec nous… jusqu’au moment où l’on en prend conscience.

« Il y a quelque temps, vous pouviez vous dire que vous construisiez votre vie. Mais surtout, vous pouviez vous dire que vous faisiez ce que vous vouliez, que c’était vraiment « votre chemin ». Et voilà qu’au milieu de ce chemin, il y a eu un appel qui est venu vous saisir ; et cet
appel de Dieu vous fait suivre le chemin d’un autre… Comment se fait-il que nous désirions appartenir à quelqu’un d’autre qu’à nous-mêmes ?
Pourquoi est-ce ce chemin que nous voulons ? »

Extrait d’une retraite prêchée par Mgr Jérôme Beau, ancien évêque auxiliaire de Paris et ancien directeur de l’OEuvre des Vocations (Tirés du site : Oeuvre des vocations)