Le réalisme lié à la foi chrétienne peut déranger certains croyants. En effet, ce réalisme conduit à regarder en face ce qui va bien et ce qui ne va pas bien. En s’approchant de nous avec bienveillance, le Christ nous aide à prendre conscience de notre dignité. Il nous aide aussi à faire la vérité sur nos déviations, sur les situations où nous laissons l’esprit mauvais nous inspirer. C’est toujours un peu rude à vivre !
Et pourtant, à chaque fois que nous acceptons de venir à la lumière, grandissent en nous la liberté, la paix et la
joie, grandit en nous la capacité de nous laisser aimer et d’aimer davantage…
En ce temps de l’Avent, nous allumons des bougies, une pour chacune des quatre semaines qui nous préparent à célébrer le mystère de l’incarnation du Seigneur. Est-ce simplement folklorique ? Est-ce simplement une évocation affective de notre enfance ?
N’est-ce pas plutôt un appel à se tourner vers le Christ, Lumière née de la Lumière.
Douce Lumière qui réconforte et approfondit la communion. Douce lumière qui nous permet de confier à Dieu cette partie obscure de nous-mêmes…
Quelle libération et quel renouvellement une fois que nous avons accepté d’avancer sur ce chemin !
Acceptons le côté « bancal » de nos vies. Acceptons d’être imparfaits et à certains moments d’avoir fait des « faux pas ».
Reconnaissons-le afin de goûter combien le Seigneur reste bon et fidèle envers nous, envers son Église. C’est sans doute une des étapes nécessaires pour vivre de façon renouvelée et plus mûre les célébrations de la Nativité
du Seigneur.
C’est dans cet esprit que chaque baptisé catholique est invité à rencontrer le Christ à travers le ministère d’un prêtre. Dans ce dialogue peuvent être déposés les joies et les peines, les combats et les grâces. Puis, à un moment,
ce qui a déplu à Dieu et qu’on appelle les péchés. Alors le sacrement de la réconciliation permet d’être « replongé » dans la grâce du baptême avec toute la force et le dynamisme d’un renouveau…
Il est possible de célébrer ce sacrement une heure avant les messes dominicales.
Guillaume Villatte, prêtre