Et oui, c’est à l’aube, comme les Saintes femmes, que le dimanche de Pâques, les fidèles se sont rendus en masse à l’église Saint-François-de- Sales. Cette incidence des mesures de couvre feu, empêchant la veillée pascale, a été vécue avec la surprise de vivre concrètement le passage de l’obscurité à la lumière. A 6h30, sur le parvis de l’église, le feu pascal réchauffait l’assemblée avant d’allumer le grand cierge, démultiplié ensuite en autant de flammes que de paroissiens présents. Pendant la liturgie de la parole, le jour s’est levé et au Gloria, le soleil accompagnait l’éclatement de toutes les lumières et des cloches. L’homélie était particulièrement intimiste avec l’évocation du témoignage récent de deux catéchumènes, mais aussi avec le rare témoignage de son expérience à 15 ans de la grâce de Dieu par le père Guillaume. Ce moment a été aussi marqué par la découverte d’un tableau peint par un prêtre de Pontoise. Intitulé « Rabouni » (Maitre), il donne une interprétation abstraite de la rencontre de Marie Madeleine au tombeau avec le Christ ressuscité.
Beaucoup de belles volontés se sont unies pour que le dimanche de Pâques resplendisse de joie dans l’église: l’équipe de décoration florale, les choristes et les musiciens, la coordination, les lecteurs, les artistes du tombeau ouvert (comme de toute la décoration du temps de Carême), les servants de choeur très sollicités, ceux qui ont oeuvré pour le feu pascal et la distribution sympathique de viennoiseries vers 10h00 autour du feu, et bien d’autres encore.
C’était une vigile pascale du genre inoubliable, à l’aube d’un dimanche pas comme les autres.
Michel Rocher